2018年4月11日水曜日

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Yaqub Sannu


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Yaqub Sannu ( Yaʿqūb Sannū'), également connu sous le nom de James Sanua (1839-1912), est un pionnier du théâtre égyptien et du journalisme arabe.

== Milieu familial et formation ==
Il est né au Caire en 1839, d'une mère juive égyptienne et d'un père sépharade italien<ref>Adam Mestyan, « ARABIC THEATER IN EARLY KHEDIVIAL CULTURE, 1868–72: JAMES SANUA REVISITED », International Journal of Middle East Studies, février 2014 Volume 46 / 01, p. 117 – 137, lire en ligne : : [https://ift.tt/2qnTEhd>.

Son père travaillait au service d'un neveu de [[Méhémet Ali]], Ahmad Pacha Yegen, qui a pris soin de la formation de Yaqub et l'a envoyé faire des études à Livourne vers 1853 pour trois ans<ref>Michael Ezekiel Gasper, ''The Power of Representation: Publics, Peasants, and Islam in Egypt'', Stanford Univ. Press, 2009, lire en ligne : [https://books.google.fr/books?id=4WnTAAAAQBAJ&pg=PT94&lpg=PT94&dq=Michael+Ezekiel+Gasper+ahmad+pasha+yegen+nephew&source=bl&ots=Go81ajnd7l&sig=yLfM6k_qG-1TLlSmOuzN6Hhqwjk&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjDtKO_36_aAhUTsBQKHZrJCdAQ6AEIJzAA#v=onepage&q=Michael%20Ezekiel%20Gasper%20ahmad%20pasha%20yegen%20nephew&f=false]</ref>

A son retour en Egypte, dans les années 1860, Y. Sannu enseigne les langues à l'Institut Polytechnique de Giza<ref>Michael Ezekiel Gasper, ''The Power of Representation: Publics, Peasants, and Islam in Egypt'', Stanford Univ. Press, 2009, lire en ligne : [https://books.google.fr/books?id=4WnTAAAAQBAJ&pg=PT94&lpg=PT94&dq=Michael+Ezekiel+Gasper+ahmad+pasha+yegen+nephew&source=bl&ots=Go81ajnd7l&sig=yLfM6k_qG-1TLlSmOuzN6Hhqwjk&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjDtKO_36_aAhUTsBQKHZrJCdAQ6AEIJzAA#v=onepage&q=Michael%20Ezekiel%20Gasper%20ahmad%20pasha%20yegen%20nephew&f=false]</ref>, la Muhadiskhânah, institution prestigieuse. Il est possible que les amitiés qu'il a nouées alors dans ce milieu d'ingénieurs, de militaires, de savants, particulièrement patriotes et concernés par les questions sociales, aient favorisé son adhésion au nationalisme égyptien<ref>lire en ligne p.286 : [https://books.google.fr/books?id=FAp1uVaBaQIC&pg=PA292&lpg=PA292&dq=Essays+in+Arabic+Literary+Biography,+1850-1950+yaqub+sanu&source=bl&ots=FV9c0QIO5V&sig=Jao99WkDFjiG7IMFqRox7W3azaQ&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiRwf_r8K_aAhWIWxQKHd1dB5YQ6AEIJzAA#v=onepage&q&f=false]</ref>.

Y. Sannu a également fréquenté les loges maçonniques égyptiennes, qui admettaient la mixité religieuse, et qui ont contribué également à la formation intellectuelle et politique de Y. Sannu. Il est possible que Y. Sannu soit devenu journaliste sur le conseil de [[Jamal al-Din al-Afghani]], un savant religieux musulman et maître maçonnique qui encourageait ses disciples musulmans (comme Abd Allah Nadim), juifs (comme Yaqub Sannu), chrétiens (comme Adib Ishaq) à s'engager dans la vie publique et à exprimer leurs idées réformistes dans la presse<ref>Ophélie Arrouès-Ben Selma, « La présence des journalistes arabes à Paris à la fin du XIXe siècle : l'exemple de Yaqub Sannu et de son journal L'Abou Naddara», Médias 19 [En ligne], Publications, Guillaume Pinson et Marie-Ève Thérenty (dir.), Les journalistes : identités et modernités, Transferts médiatiques et globalisation, mis à jour le : 11/04/2017, URL : https://ift.tt/2GMUXRO>.

== L'homme de théâtre ==
Il est dramaturge, chef de troupe, metteur en scène et acteur.
=== Originalité et succès ===
En 1870 il fonde une troupe de théâtre pour jouer des comédies qu'il a écrites lui-même , inspirées de [[Molière]], [[Goldoni]] et [[Sheridan]] et pour mettre en scène aussi, quelquefois, des pièces d'autres auteurs<ref>Y. Sannu a ainsi représenté une tragédie historique de Muhammad 'Abd el Fattah, Adam Mestyan, « ARABIC THEATER IN EARLY KHEDIVIAL CULTURE, 1868–72: JAMES SANUA REVISITED », International Journal of Middle East Studies, février 2014 Volume 46 / 01, p. 117 – 137 (p.118), lire en ligne : [https://ift.tt/2qnTEhd>. Il est protégé et financé par le [[Ismaïl Pacha|khédive Ismaël]] (vice-roi nommé par le gouvernement ottoman), qui l'appelle « le Molière de l'Egypte ». Les représentations rencontrent un succès immédiat. Parmi les contributions de Y. Sannu au théâtre de son pays, l'adaptation d'oeuvres européennes en arabe dialectal égyptien, et le fait d'avoir introduit des femmes sur la scène égyptienne. Les premières actrices arabes sont juives : Milia Dyan et sa soeur, que Y. Sannu a recrutées et dont il assuré la formation<ref>Dina Amin, dans Dwight F. Reynolds, The Cambridge Companion to Modern Arab Culture, 2015, p.184, lire en ligne : [https://books.google.fr/books?id=QmMbCgAAQBAJ&pg=PA184&lpg=PA184&dq=Dina+Amin,The+Cambridge+Companion+to+Modern+Arab+Culture+yaqub+sanu&source=bl&ots=yZVInXpUbl&sig=8J3X4_An2BaOK3G6B73XMXd0u4g&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi4g4H846_aAhWD1xQKHXUpClsQ6AEIKzAB#v=onepage&q=Dina%20Amin%2CThe%20Cambridge%20Companion%20to%20Modern%20Arab%20Culture%20yaqub%20sanu&f=false]</ref>. Le public d'alors réclame à Y. Sannu des modifications dans l'intrigue, exigeant par exemple un dénouement heureux et un mariage des amants ; Y. Sannu suit les voeux des spectateurs<ref>Dina Amin, dans Dwight F. Reynolds, The Cambridge Companion to Modern Arab Culture, 2015, p.185, lire en ligne : [https://books.google.fr/books?id=QmMbCgAAQBAJ&pg=PA184&lpg=PA184&dq=Dina+Amin,The+Cambridge+Companion+to+Modern+Arab+Culture+yaqub+sanu&source=bl&ots=yZVInXpUbl&sig=8J3X4_An2BaOK3G6B73XMXd0u4g&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi4g4H846_aAhWD1xQKHXUpClsQ6AEIKzAB#v=onepage&q=Dina%20Amin%2CThe%20Cambridge%20Companion%20to%20Modern%20Arab%20Culture%20yaqub%20sanu&f=false]</ref>. Par ailleurs, il joue dans ses pièces, mélodrames et vaudevilles en un acte, le rôle du paysan égyptien ibn -al-balad (« enfant du pays »)<ref>Frédéric Lagrange, MUSICIENS ET POETES EN EGYPTE AU TEMPS DE LA NAHDA, 1994, t.1, p.82, consultable en ligne.</ref>. Les premières pièces ont été jouées au palais du khédive, Qasr al Nil, les suivantes, dès octbre 1871, au Jardin Al Azbakiyya.

Le patronage du khédive prend fin dès que Y. Sannu s'avise de dénoncer dans ses pièces certains abus sociaux, en 1878<ref>https://ift.tt/2ql2Cfd>.

=== L'égyptianisation de pièces de théâtre européennes ===
L'arabisation des pièces de théâtre européennes est un trait majeur du théâtre arabe de la période 1870-1930. Le procédé avait été mis en oeuvre par le Libanais Maroun al-Naqqash (1817-1855), qui affirmait que son travail consistait à couler "de l'or étranger dans un moule arabe", procédé dont sa pièce Al Bakhil, adaptation de L'Avare de Molière, en 1848 donnait une bonne illustration. L'égyptianisation de pièces de théâtre européennes, à laquelle se livre Y. Sannu (c'est-à-dire l'usage de l'arabe dialectal égyptien, au lieu de l'arabe littéral) est liée à l'émergence du nationalisme égyptien<ref>Dina Amin, dans Dwight F. Reynolds, The Cambridge Companion to Modern Arab Culture, 2015, p.185-86, lire en ligne : [https://books.google.fr/books?id=QmMbCgAAQBAJ&pg=PA184&lpg=PA184&dq=Dina+Amin,The+Cambridge+Companion+to+Modern+Arab+Culture+yaqub+sanu&source=bl&ots=yZVInXpUbl&sig=8J3X4_An2BaOK3G6B73XMXd0u4g&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi4g4H846_aAhWD1xQKHXUpClsQ6AEIKzAB#v=onepage&q=Dina%20Amin%2CThe%20Cambridge%20Companion%20to%20Modern%20Arab%20Culture%20yaqub%20sanu&f=false]</ref>.

== Le journaliste ==
Dès 1877, Y. Sannu crée au Caire un journal, Abou Naddara (parfois transcrit Abou Nazzara), « L'homme aux lunettes », qui est interdit par le khédive en 1878 pour des raisons politiques, et que Y. Sannu continue à publier en exil à Paris pendant 32 ans, jusqu'en 1910. C'est le premier journal satirique arabe.
D'abord rédigé en arabe, Abou Naddara devient dès 1885, bilingue arabe-français.

Y. Sannu y exprime des idées politiques réformistes. Il y défend aussi l'indépendance de l'Egypte, dans un contexte où le pays, dirigé en apparence par le khédive, est en réalité sous influence britannique. La guerre anglo-égyptienne de 1882 renforce le contrôle du Royaume-Uni sur l'Egypte.

Dès la fin des années 1870, tout journal critique envers le pouvoir et les Britanniques est susceptible d'être suspendu, d'où l'apparition d'une « presse égyptienne de l'exil » : Ophélie Arrouès-Ben Salma répertorie de nombreux journaux égyptiens qui paraissent à Paris, dont les rédacteurs sont juifs comme Y. Sannu, chrétiens ou musulmans<ref>Ophélie Arrouès-Ben Selma, «La présence des journalistes arabes à Paris à la fin du XIXe siècle : l'exemple de Yaqub Sannu et de son journal L'Abou Naddara», Médias 19 [En ligne], Publications, Guillaume Pinson et Marie-Ève Thérenty (dir.), Les journalistes : identités et modernités, Transferts médiatiques et globalisation, mis à jour le : 11/04/2017, URL : https://ift.tt/2GMUXRO>.

=== Un nationaliste arabe juif ===
Y. Sannu est l'inventeur de la formule « l'Egypte aux Egyptiens »<ref>The maverick Sanu', (who coined the nationalist slogan "Egypt for the Egyptians"), Lital Levy, "'From Baghdad to Bialik with Love': A Reappropriation of Modern Hebrew Poetry, 1933," Comparative Literature Studies 42.3 (2005), pp. 125–154, lire en ligne : [http://www.academia.edu/3277269/From_Baghdad_to_Bialik_with_Love_A_Reappropriation_of_Modern_Hebrew_Poetry_1933].</ref> et réclame le départ des Anglais.

P. Vermeren le rapproche d'autres juifs égyptiens nationalistes, comme [[Mourad Farag]], auteur notamment d'un poème intitulé "L'Egypte, ma terre natale, ma patrie", et [[René Qattawi]] (ou Cattaoui), dirigeant de la communauté sépharade du Caire, qui a créé en 1935 l'Association de la jeunesse juive égyptienne, avec pour slogan : "l'Egypte est notre patrie, l'arabe est notre langue"<ref>Pierre Vermeren, ''La France en terre d'Islam. Empire colonial et religion, XIX - XXe siècle'', lire en ligne : [https://books.google.fr/books?id=NZwkDwAAQBAJ&pg=PT210&lpg=PT210&dq=yaqub+sanu+journal+abou+naddara&source=bl&ots=GDdvjKuv34&sig=_XkP4o3GJkZzDw98zVGNBet-jlE&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiJjM-H-K_aAhVKbRQKHRrGCc8Q6AEIajAN#v=onepage&q=yaqub%20sanu%20journal%20abou%20naddara&f=false]</ref>.

=== Un pionnier de la presse satirique arabe ===
Abu Nazzara moque les Britanniques et leur monarchie fantoche en Egypte.

Le journal propose des caricatures à partir du moment où il est publié à Paris, Y. Sannu disposant alors de la lithographie ; elles représentent par exemple le paysan égyptien squelettique, en haillons, et les hommes de pouvoir ventripotents<ref>Ophélie Arrouès-Ben Selma, «La présence des journalistes arabes à Paris à la fin du XIXe siècle : l'exemple de Yaqub Sannu et de son journal L'Abou Naddara», Médias 19 [En ligne], Publications, Guillaume Pinson et Marie-Ève Thérenty (dir.), Les journalistes : identités et modernités, Transferts médiatiques et globalisation, mis à jour le : 11/04/2017, URL : https://ift.tt/2GMUXRO> .

=== Le public de Abou Naddara ===
Dès son interdiction en 1878, le journal est vendu clandestinement en Egypte. Il est lu par les cercles lettrés et politiques égyptiens et fait l'objet également de lectures collectives dans les cafés et les clubs<ref>Ophélie Arrouès-Ben Selma, « La présence des journalistes arabes à Paris à la fin du XIXe siècle : l'exemple de Yaqub Sannu et de son journal L'Abou Naddara », Médias 19 [En ligne], Publications, Guillaume Pinson et Marie-Ève Thérenty (dir.), Les journalistes : identités et modernités, Transferts médiatiques et globalisation, mis à jour le : 11/04/2017, URL : https://ift.tt/2GMUXRO>.

Au début c'était un journal égyptien, en dialecte égyptien (alors que la norme journalistique imposait l'arabe littéral), la publication devenant aini accessible au public souvent illettré des paysans, lors de lectures collectives<ref>Ophélie Arrouès-Ben Selma, «La présence des journalistes arabes à Paris à la fin du XIXe siècle : l'exemple de Yaqub Sannu et de son journal L'Abou Naddara», Médias 19 [En ligne], Publications, Guillaume Pinson et Marie-Ève Thérenty (dir.), Les journalistes : identités et modernités, Transferts médiatiques et globalisation, mis à jour le : 11/04/2017, URL : https://ift.tt/2GMUXRO>. Du fait de ce choix linguistique, le journal s'adresse aux Egyptiens plutôt qu'au public du monde arabe en général.

Dès 1885, le journal devenant bilingue français-arabe, s'adresse aussi au public français pour le sensibiliser sur le sort de l'Egypte.

Un numéro se vendait à 1000 exemplaires. Abou Nazzara a sans doute été financé par le prince héritier évincé du trône (Halim) et par la Sublime Porte.

Sannu publie également trois autres jounraux plus éphémères, non satiriques, At-Tawaddod (la Sympathie), 1888-1889, et 1898-1903 ; Al-Moncef,( (l'Equitable), 1899-1903, L'Univers musulman 1907-1909 ; dans ce dernier journal en français exclusivement, il cherche à "donner une meilleur image de l'islam et des musulmans<ref>Ophélie Arrouès-Ben Selma, «La présence des journalistes arabes à Paris à la fin du XIXe siècle : l'exemple de Yaqub Sannu et de son journal L'Abou Naddara», Médias 19 [En ligne], Publications, Guillaume Pinson et Marie-Ève Thérenty (dir.), Les journalistes : identités et modernités, Transferts médiatiques et globalisation, mis à jour le : 11/04/2017, URL : https://ift.tt/2GMUXRO>", en insistant notamment sur l'idéal de tolérance en islam.

== Yaqub Sannu personnage de roman ==
Dans le roman de [[Shimon Ballas]], romancier juif irakien devenu israélien, ouvrage intitulé Solo (1998), la vie du personnage principal est inspirée de celle de Yaqub Sannu<ref>[[Reuven Snir]]. "'Till Spring Comes': Arabic and Hebrew Literary Debates among Iraqi-Jews in Israel (1950-2000)." Shofar, vol. 24, no. 2, 2006, pp. 92–123 (p.118), lire en ligne : [https://www.jstor.org/stable/42944160]</ref>.

== Le site syrien abounaddara.com ==
En Syrie, en 2010, s'est constitué un groupe de cinéastes qui a pris le nom d'Abou Naddara, en hommage au journal de Yaqub Sannu, « l'homme aux lunettes » ; ses films sont visibles en partie sur le site www.abounaddara.com, et en intégralité sur le site d'hébergement Vimeo<ref>https://ift.tt/2GNz5G7>

Le journal ''Le Monde'' justifie ainsi cette référence au précurseur égyptien : « Erudit polyglotte, Yaqub Sanu joua un rôle important dans l'émergence de la littérature arabe moderne. Sa figure représente un modèle de société ouvert sur le monde<ref>https://ift.tt/2GNz5G7> ».

== Oeuvres de Yaqub Sannu ==
*Une autobiographie, Ma vie en vers et mon théâtre en prose, Montgeron, 1912.
*Parmi ses pièces de théâtre : L'Aristocrate ou la Princesse d'Alexandrie (Al-Aristoucratiyya aw amirat al-Askandariyya), Les Deux Coépouses (Al-Darratayn), Abou Rida le Barbarin (Abou Rida al-barbari), La Bourse égyptienne (Al-Boursa al-Masriyya).
*Les journaux de Sannu sont accessibles en ligne à l'adresse suivante : https://ift.tt/2qiOjro

== Bibliographie ==
*Irene L. Gendzier, The Practical Visions of Yaqub Sanu, Cambridge, Harvard Univ. Pres,s 1966.
*'Abd el-Hamid Ghunaym, Yaqub Sanu, ra'id al-masrah al-misri (Y.S., l'éclaireur du théâtre égyptien), Le Caire, 1966.
*M.M. Badawi, "The Father of Modern Egyptian Theater : Yaqub Sanu", Journal of Arabic Literature, 16, 1985, p.132-145.
*Najawa 'Anûs, Masrah Yaqub Sanu (le Théâtre de Y. Sanu), Le Caire, 1984.
*Shmuel Moreh, "New Light on Yaqub Sanu's Life and Editorial work through his Paris Archive", dans Writer, Culture, Text, dir. Ami Elad, York Press, 1993, p.101-115.
*Eliane Ursula Ettmüller, The Construct of Egypt's National-Self in James Sanua's Early Satire and Caricature, Berlin, Klaus SchawrzVerlag, 2012.

=== Notes et références ===




[[Catégorie:Écrivain de langue arabe]]
[[Catégorie:Journaliste égyptien]]
[[Catégorie:Écrivain égyptien]]

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