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Ali Bin Fetais Al-Marri
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Ali Bin Mohsen Bin Fetais Al-Marri (en arabe: علي بن محسن بن فطيس المري), né le 8 février 1965 à Doha, est un haut fonctionnaire et magistrat qatari.
Depuis 2002, il est Procureur Général du Qatar.
Sur le plan international, Ali Bin Fetais Al-Marri est avocat spécial auprès de l'Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC)<ref></ref>.
Avec des membres de sa famille, il a créé le Rule Of Law and Anti-Corruption Center (ROLACC), dont il possède également les bureaux<ref></ref>.
Ali Bin Fetais Al-Marri fait l'objet de plusieurs controverses, notamment pour des biens mal acquis à Genève et Paris, des comptes bancaires à la Kuwait National Bank et des violations des droits de l'homme<ref name=":0">Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>.
== '''Biographie''' ==
Né le 8 février 1965 à Doha, Ali Bin Fetais Al-Marri est issu de la tribu bédouine Al-Marri<ref></ref>.
Issu d'une famille peu fortunée, il fait rapidement carrière grâce à sa loyauté. "Il ne dispose d'aucune marge de manœuvre d'action au sein du sérail. […] Les Al-Marri n'ont pas la chance de faire partie du gratin", expliquent Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget<ref>Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>. "À la demande du palais, c'est lui qui exécute judiciairement les gêneurs, les poursuivant pour corruption, ce qui n'est guère difficile."
== '''Formation''' ==
Après une première formation au Qatar, Ali Bin Fetais Al-Marri décroche un master en droit public à l'université de Rennes.
Ali Bin Fetais Al-Marri parle arabe, français et anglais<ref name=":1">Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>.
== '''Famille''' ==
Ali Bin Fetais Al-Marri est marié<ref name=":1" /> et père de famille. Il a deux fils, Hamad Ali, né en 2002, et Tameen Ali, né en 2013. Il est également parent de Maha Ali, étudiante à Doha<ref>Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>, et de Abdulmehsen Hamad Fetais, directeur du ROLACC<ref></ref>.
== '''Carrière professionnelle''' ==
=== '''Université du Qatar''' ===
Ali Bin Fetais Al-Marri commence sa carrière en 1997 en tant qu'assistant à l'Université du Qatar, où il enseigne le droit international.
=== '''Conseil des ministres''' ===
En 1997, il est nommé secrétaire-général assistant du Conseil des Ministres et assiste aux réunions hebdomadaires.
=== '''Diwan de l'Émir''' ===
À partir de 1998, il dirige le département juridique du diwan de l'Émir du Qatar, avec rang de sous-secrétaire.
En mars 2001, Ali Bin Fetais Al-Marri représente le Qatar devant la Cour internationale de Justice dans l'affaire de la délimitation maritime et des questions territoriales entre le Qatar et Bahreïn<ref>Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>
=== '''Procureur général''' ===
Ali Bin Fetais Al-Marri est nommé Procureur Général du Qatar par un décret de l'Émir du 19 juin 2002.
== '''Fonctions internationales''' ==
=== ONU ===
Ali Bin Fetais Al-Marri est membre de la Commission du droit international des Nations-Unies depuis 2002<ref></ref>.
En septembre 2012, dans la foulée du Printemps arabe, Ali Bin Fetais Al-Marri est nommé mandataire régional spécial de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour le recouvrement des avoirs volés<ref>Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>. Ce mandat a été renouvelé en 2014<ref>Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>.
Plusieurs observateurs ont critiqué cette nomination au vu des révélations sur les biens mal acquis au nom de Ali Bin Fetais Al-Marri<ref name=":0" /><ref name=":2"></ref>
=== '''ROLACC''' ===
Ali Bin Fetais Al-Marri est le président et fondateur de ROLACC (Rule of Law & Anti-Corruption Center), une organisation fondée à Doha en 2009.
En mars 2017, ROLACC a ouvert une antenne genevoise, ROLACC Geneva<ref></ref>, également présidée par Ali Bin Fetais Al-Marri, tandis que son secrétaire-général est un membre de sa famille, Abdulmehsen Hamad Fetais, né en 1985<ref></ref>.
Le 8 décembre 2017, ROLACC Genève a décerné au Palais des Nations à Genève une série de prix de lutte contre la corruption à des personnalités venues de Chine, des États-Unis, de Jordanie et d'Italie<ref name=":3"></ref>.
Affirmant que le Qatar s'était « offert un prix contre la corruption », le journal Le Temps a souligné qu'en contrepartie de cet évènement promotionnel, le Qatar venait de prendre en charge des travaux de rénovation au Palais des Nations pour un coût de 20 millions de francs suisses<ref name=":3" />.
== '''Controverses''' ==
=== '''Biens mal acquis''' ===
Plusieurs affaires embarrassantes pour le magistrat qatari ont fait l'objet d'articles dans la presse:
==== '''Hôtel particulier à Paris''' ====
En octobre 2013, Ali Bin Fetais Al-Marri acquiert pour 9,6 millions d'euros un hôtel particulier sis 86, avenue d'Iéna à Paris. La transaction est faite au nom de la société immobilière IENA 86. Le capital de cette société est divisé en 100 parts, dont 98 sont au nom d'Ali Bin Fetais Al-Marri, les deux dernières étant détenues par deux de ses fils, Hamad Ali, né en 2002, et Tameen Ali, né en 2013<ref name=":0" />.
Cet achat a soulevé des questions. Emmanuel Razavi, journaliste français interrogé par le journal ''Le Point'', a indiqué que les salaires dans la fonction publique au Qatar dépassent rarement les 12'000 dollars par mois.
==== '''Bureaux du ROLACC à Genève''' ====
Le 10 novembre 2015, la société suisse GSG Immobilier SA acquiert une propriété sise route de Ferney 221, dans la commune genevoise du Grand-Saconnex, pour la somme de 3'690'000 francs suisses. Immatriculée le 26 octobre 2015 et dotée d'un capital social de 100'000 francs suisses<ref></ref>, la société a pour actionnaire Ali Bin Fetais Al-Marri (99%) et Maha Ali M. A. Fetais (1%), étudiante domiciliée à Doha<ref name=":0" />.
L'immeuble sis route de Ferney 221 accueille en particulier les bureaux de ROLACC Geneva, l'organisation anti-corruption fondée et présidée par Ali Bin Fetais Al-Marri.
En d'autres termes, le procureur général du Qatar est propriétaire à titre personnel de d'immeuble qui héberge l'organisation qu'il préside.
Cette situation n'a pas manqué de susciter des interrogations<ref name=":2" />.
==== '''Villa à Cologny''' ====
Le 26 août 2013, Ali Bin Fetais Al-Marri acquiert une villa sise chemin de Bonnevaux 15, dans la commune genevoise huppée de Cologny, pour un montant de 7'050'000 francs suisses.
Là encore, les capacités financières du procureur général du Qatar soulèvent des interrogations.
==== '''Comptes koweïtiens''' ====
Selon Mediapart<ref name=":2" /> et le site d'informations panarabe Al-Arabia<ref></ref>, la société civile immobilière d'Ali Bin Fetais Al-Marri IENA 86, propriétaire de l'hôtel particulier à Paris, dispose de comptes bancaires à la succursale parisienne de la National Bank of Kuwait. Par ailleurs, sa société genevoise GSG Immobilier SA possède également des comptes dans la filiale genevoise de la banque koweïtienne.
=== Corruption ===
Le Qatar est soupçonné par les autorités suisses de corruption lors du processus d'attribution de la Coupe du monde de football 2022 par la FIFA<ref></ref>. De nombreuses voix s'étonnent de l'absence d'enquêtes de la part du Procureur Général, pourtant responsable de la lutte contre la corruption dans son pays.<ref name=":2" />
=== Droits de l'homme ===
En tant que Procureur Général du Qatar, Ali Bin Fetais Al-Marri est directement responsable de l'application controversé de lois en violation de la Déclaration des droits de l'homme. La flagellation est ainsi utilisée pour punir la consommation d'alcool<ref>Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>.
Selon Amnesty International, en 2012, au moins six ressortissants de pays étrangers ont été condamnés à recevoir le fouet, de 40 coups ou de 100 coups selon le cas<ref> Amnesty International|url=https://www.amnesty.org/en/countries/middle-east-and-north-africa/qatar/|site=www.amnesty.org|consulté le=2018-06-02}}</ref>.
=== '''Homophobie''' ===
Les relations homosexuelles sont condamnables par la peine de mort pour les personnes de confession musulmane, et par sept années de privation de liberté pour les non-musulmans<ref></ref>. En tant que Procureur Général, Ali Bin Fetais Al-Marri est responsable de l'application de ces condamnations.
=== '''Français emprisonnés au Qatar''' ===
Etant Procureur Général du Qatar, Ali Bin Fetais Al-Marri est aussi responsable de l'emprisonnement controversé de quatre ressortissants français dans les prisons de l'émirat gazier<ref>Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref><ref></ref>.
Stéphane Morello, entraîneur de foot, Zahir Belounis, joueur, Nasser Al Awartany, investisseur, et Jean-Pierre Marongiu, entrepreneur originaire de Moselle, ont tous quatre été confronté au système judiciaire qatari à leurs dépens.
Les cas le plus emblématique est celui de Jean-Pierre Marongiu, détenu dans une prison du Qatar depuis septembre 2013 après avoir été accusé par des proches de l'Emir du Qatar d'avoir signé des chèques sans provisions<ref>Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>, et toujours pas libéré.
Le Français dénonce une machination de son ancien associé qatari, mais n'est jamais parvenu à faire entendre sa version à la justice locale. Selon Radio France International, il est enfermé dans une cellule de 10 m² qu'il partage avec 13 détenus, à l'intérieur d'une prison où se côtoient des membres de l'organisation État islamique<ref>Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>.
=== '''Droits des travailleurs''' ===
Ali Bin Fetais Al-Marri est également responsable de l'application de la législation sur le travail dans l'émirat. En 2014, le Bureau international du travail (BIT) a déposé une plainte contre le Qatar<ref>Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>
La plainte soulignait que le travail forcé touchait 1,5 million de travailleurs migrants dans l'émirat.
''"Dès qu'ils commencent à chercher un travail au Qatar, les travailleurs migrants sont pris dans l'engrenage d'un système particulièrement abusif qui facilite le recours au travail forcé par les employeurs. Les pratiques en cause consistent notamment à remplacer les contrats de travail, à demander aux migrants de verser une commission (qui oblige nombre d'entre eux à contracter des prêts conséquents assortis d'intérêts élevés) et à confisquer leur passeport."''
Malgré des améliorations sur le papier, la situation reste cependant difficile sur le terrain. "Des inspecteurs extérieurs ont mis en avant des progrès concernant les conditions de travail des travailleurs migrants sur les chantiers de la Coupe du monde de football 2022, mais ont tout de même constaté des abus chez les dix prestataires sur lesquels ils ont enquêté", note Amnesty International dans son rapport 2017/18 sur la situation des droits de l'homme au Qatar<ref></ref>.
=== '''Enfant de Rachida Dati''' ===
En février 2009, Ali Bin Fetais Al-Marri a été soupçonné d'être le père de Zohra, la fille de Rachida Dati<ref>Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>. L'ancienne Garde des sceaux de la République française faisait alors la navette entre Paris et Doha plusieurs fois par mois<ref>Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>.
À l'époque, sa sœur Najat Dati, dont les qualifications de juriste n'ont jamais été confirmées, avait été recrutée dans les services du procureur général du Qatar<ref>Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)</ref>
== '''Décorations''' ==
=== Tunisie ===
Grand officier de l'ordre de la République (2013)<ref></ref>
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