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Affaire Philippe Barbarin
Feuret : /* Articles connexes */
L''''affaire Philippe Barbarin''' concerne le cardinal archevêque de Lyon [[Philippe Barbarin]] condamné en première instance en mars 2019 pour ne pas avoir signalé à la justice les agissements pédocriminels du prêtre [[affaire Bernard Preynat|Bernard Preynat]].
À l'issue de ce jugement il donne sa démission, en mai 2016, au [[François (pape)|Pape François]] qui la refuse. Il se met alors en retrait du diocèse.
== Historique ==
Le 17 février 2016, le cardinal Barbarin est accusé de n'avoir pas signalé à la justice des faits de [[Abus sexuels sur mineurs dans l'Église catholique|pédophilie]], plus précisément des attouchements sexuels, commis par Bernard Preynat l'un des prêtres du diocèse, à l'encontre de François Devaux, Bertrand Virieux et Pierre-Emmanuel Germain-Thill, à l'époque scouts au groupe scout Saint-Luc à [[Sainte-Foy-lès-Lyon]]. Les faits remontent à la période comprise entre 1986 et 1991, voire à la fin des années 1970 pour certains d'entre eux<ref name="Libé12022016">.</ref>, donc sous l'épiscopat de [[Albert Decourtray| Decourtray]], qui a écarté le prêtre six mois puis l'a réintégré en paroisse<ref name=""Affaire Barbarin" : ce que l'on sait">.</ref>.Le successeur immédiat de ce dernier, [[Louis-Marie Billé|Billé]], a également maintenu le prêtre en fonction tout en demandant conseil à un avocat<ref name=""Affaire Barbarin" : ce que l'on sait" />.
Arrivé à la tête du diocèse en 2002, Barbarin affirme prendre connaissance de rumeurs en 2007. Toutefois, un ancien prêtre assure en avoir informé Philippe Barbarin en 2002<ref>[https://ift.tt/2tOjq41 Preynat: un ancien prêtre assure avoir prévenu le cardinal Barbarin "dès 2002"] ''L'Express'', 27 novembre 2019</ref>. Il convoque Bernard Preynat, en 2007, qui reconnaît les faits mais assure ne pas les avoir réitérés depuis 1990. Philippe Barbarin lui impose une courte quarantaine puis lui délègue l'animation de trois paroisses jusqu'en 2015<ref>.</ref>, le nomme à la tête de l'un des 18 doyennés du diocèse en 2011 et lui confie un jumelage avec le Liban<ref>.</ref>. Il signale le cas au [[Saint-Siège]] en février 2015. En août suivant, la charge pastorale du prêtre est suspendue et ce dernier se retire au couvent des Petites Sœurs de Saint-Joseph, sous contrôle judiciaire<ref name=""Affaire Barbarin" : ce que l'on sait" />. Selon la défense du prêtre, les faits étaient juridiquement prescrits en 2007. Mais en 2016, le juge d'instruction décide d'instruire les plaintes. Il se base sur une modification de la loi sur le délai de prescription, qu'il estime rétroactive. L'avocat du père Preynat fait appel de cette décision. Lors d'une conférence de presse, le cardinal Barbarin fait la déclaration suivante à propos des accusations portées contre le père Preynat : .</ref><ref>.</ref><ref>.</ref>}}, remerciant immédiatement après, un journaliste qui l'interroge sur « la violence » de son propos, et jugeant « maladroite » la formulation de celui-ci<ref>[https://ift.tt/3b1J466 « Cardinal Barbarin : « On s'est peut-être trompé » »], ''La Croix'', 15 mars 2016</ref>. Il voulait dire que la majorité des faits reprochés au père Preynat étant prescrits, cela signifiait peut-être qu'heureusement aucun autre ne s'était produit depuis 1991<ref>[https://ift.tt/37xzy8x « Affaire Barbarin, nous sommes témoins »], ''La Croix'', 29 août 2018.</ref>. Cependant, l'un des prêtres de son diocèse, lui-même victime, dénonce le « manque d'écoute » dont il ferait preuve et estime que
Barbarin déclare n'avoir « jamais couvert le moindre acte de pédophilie » et répond au Premier ministre qui lui demande le 13 mars 2016 de « prendre ses responsabilités » : <ref>[https://ift.tt/2uLrH8E « Prêtre pédophile : Valls et Barbarin se répondent par médias interposés »], ''Le Parisien'', 15 mars 2016.</ref>.}}
Selon [[Éric Verhaeghe]] et [[Roland Hureaux]], l'« affaire Barbarin »<ref>[https://ift.tt/1ptedWX « "Affaire Barbarin" : ce que l'on sait »], ''La Vie'', 18 mars 2016.</ref> est un règlement de comptes en provenance de l'Élysée et le cardinal a reçu l'« appui » de nombreuses personnalités<ref>[https://ift.tt/1RVtnyf « L'affaire Barbarin est-elle un règlement de comptes élyséen ? »], ''Éric Verhaeghe sur le site atlantico'', 5 avril 2016.</ref><ref>[https://ift.tt/1Suuvfx « Pourquoi l'opération Barbarin a fait long feu »], ''Roland Hureaux sur le site atlantico'', 20 avril 2016.</ref>, dont [[Gérard Collomb]], le maire socialiste de [[Lyon]], qui estime qu'on lui fait un « faux procès »<ref>[https://ift.tt/2qNwu3J « Gérard Collomb défend le cardinal Barbarin »], ''Le Figaro'', 18 mai 2016.</ref>. [[Laurent Wauquiez]], président de la [[Auvergne-Rhône-Alpes|Région Auvergne-Rhône-Alpes]], prend également la défense du cardinal<ref></ref>, ainsi que le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane<ref>.</ref>.
Le l'archidiocèse de Lyon rend publique la décision du cardinal à la suite des avis rendus par un collège d'experts, de suspendre quatre prêtres de leurs ministères, et de la prise de mesure d'accompagnements pour six autres, les noms des personnes concernées n'étant pas rendus publics<ref>.</ref>.
L'enquête pour « non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs » et « non-assistance à personne en danger » visant le cardinal est classée sans suite par le procureur de la République de Lyon, le août 2016. Le parquet de Lyon confirme à cette occasion que « les autorités diocésaines avaient eu connaissance de soupçons visant le père Preynat entre 2005 et 2010, mais que cette période était couverte par la prescription, qui est de trois ans en matière de non-dénonciation. » Pour la période postérieure à 2014, le parquet estime qu'il n'y a pas eu de volonté de la part du cardinal « d'entraver l'action de la justice en cachant la vérité »<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2).</ref>.
Le 8 juin 2016, le cardinal Barbarin est interrogé durant 10 heures par la police lyonnaise en tant que témoin, sans placement en garde à vue<ref></ref>. Le 18 novembre 2016, pour clore l'[[Jubilé de la Miséricorde|année de la Miséricorde]], en la [[primatiale Saint-Jean de Lyon]], le cardinal se met à genoux : </ref>.}}
Dix des victimes présumées du père Preynat n'acceptent pas le classement sans suite consécutif à l'[[enquête préliminaire]] diligentée par le parquet de Lyon<ref name=Europe1>.</ref><ref>[https://www.20minutes.fr/lyon/2073619-20170523-pedophilie-eglise-cardinal-barbarin-six-autres-personnes-cites-comparaitre « Pédophilie dans l'Eglise: Le cardinal Barbarin et six autres personnes cités à comparaître »], 20 minutes, 23 mai 2017.</ref> (cinq victimes d'agressions pour lesquelles les faits ne sont pas prescrits et cinq autres pour lesquelles ils le sont, sur au moins 70 victimes présumées<ref>[https://ift.tt/2uN2FSq « Pédophilie : les évêques demandent pardon pour leur silence coupable »], ''Le Figaro'', 7 novembre 2016.</ref>). Elles se constituent en [[partie civile]] et saisissent les tribunaux par une [[citation directe]] qui concerne le cardinal Barbarin et six personnalités ecclésiastiques, dont deux évêques et un haut responsable du [[Vatican]]. Une première audience est fixée au 19 septembre 2017 devant le tribunal correctionnel de Lyon.
Ainsi en septembre 2017, sept membres de l'église sont citées à comparaître pour expliquer leurs silences à propos des agressions sexuelles sur mineurs de Bernard Preynat dont Philippe Barbarin et le père Xavier Grillon<ref>[https://ift.tt/2xaTLCg Affaire Preynat : sept personnes citées à comparaître dont le cardinal Barbarin et le père Xavier Grillon] ''France Bleue'', 19 septembre 2017</ref>.
Le procès pour non-dénonciation d'agressions sexuelles a lieu du 7<ref>.</ref> au 10 janvier 2019, et donne la parole aux victimes<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2).</ref><ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2).</ref>. À l'issue du réquisitoire, la procureure ne requiert aucune peine contre Philippe Barbarin<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2).</ref>.
Cette affaire, devenue l'« affaire Barbarin », est analysée dans le livre ''Grâce à Dieu, c'est prescrit'' de Marie-Christine Tabet<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2).</ref>, et a inspiré le film de [[François Ozon]] ''[[Grâce à Dieu]]''.
Le 7 mars 2019, Philippe Barbarin est reconnu coupable de non-dénonciation d'abus sexuel et condamné à six mois de prison avec sursis, par le tribunal correctionnel de Lyon<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref> ; ses avocats annoncent son intention de faire appel<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref>. Le même jour, au cours d'une conférence de presse, il déclare qu'il va se rendre à Rome pour remettre sa démission au pape François<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref>, au cours d'un rendez-vous sollicité quinze jours avant le 7 mars, sa décision de démission ayant été prise « quel que soit le verdict », selon son bras droit, Mgr Emmanuel Gobilliard<ref>[https://ift.tt/2Us4SyV « "Le cardinal avait l'intention de démissionner quel que soit le verdict" »], RCF, 8 mars 2019</ref>. Le pape choisit de refuser sa démission, sur le motif de la présomption d'innocence, puisque le cardinal a fait appel de sa condamnation<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref>. Le Cardinal Barbarin se met "en retrait" de la vie diocésaine<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref>. Bernard Preynat est renvoyé de l'état clérical le 4 juillet<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref>, et jugé en janvier 2020<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref><ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref>. Ce refus de la part du pape entraîne une vague de demandes d'[[apostasie]] en France<ref></ref><ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref><ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref><ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref>. Le 5 avril 2019, est mis en ligne un manifeste de soutien au Cardinal Barbarin <ref>[https://ift.tt/3b1J6uK « Affaire Barbarin : un manifeste de soutien au cardinal mis en ligne »], ''Lyon Capitale'', 5 avril 2019</ref>, initié par des diocésains qui ne se reconnaissent pas dans les propos des conseils diocésains et du Vicaire général qui assure la direction du diocèse<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref>. Philippe Barbarin comparaît en appel à partir du 28 novembre 2019<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref><ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref><ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref>.
Philippe Barbarin est le troisième évêque français condamné dans une affaire sexuelle après Pierre Pican et
== Conséquences ==
=== Soutien du Pape François ===
Le [[François (pape)|pape François]] prend la défense de Barbarin, refusant l'idée d'une démission du cardinal, qui serait selon lui « un contresens, une imprudence » et « se dire coupable », et déclarant au journal [[La Croix]], le 17 mai 2016 : « ''D'après les éléments dont je dispose, je crois qu'à Lyon, le cardinal Barbarin a pris les mesures qui s'imposaient, qu'il a bien pris les choses en main (...) C'est un courageux, un créatif, un missionnaire. Nous devons maintenant attendre la suite de la procédure devant la justice civile. »<ref>[https://ift.tt/2OaSoKZ « Pédophilie : pour le pape, le cardinal Barbarin ne doit pas démissionner »], ''Le Monde'', 17 mai 2016.</ref>.
=== Critiques au sein de l'Église ===
Le 23 août 2018, le prêtre Pierre Vignon lance sur le site change.org une pétition demandant au cardinal Barbarin de présenter sa démission<ref>[https://ift.tt/2Oaew8f Appel d'un prêtre au cardinal Barbarin, pétition déposée sur change.org]</ref>. En quelques jours, elle récolte plus de cent mille signatures<ref>[https://ift.tt/2RXE0Hc Cardinal Barbarin: Plus de ont signé la pétition pour réclamer sa démission, Magasine 20 Minutes, le 30 août 2018]</ref>. La démarche du prêtre déplaît fortement à sa hiérarchie, son évêque [[Pierre-Yves Michel]] déplorant un « manque de cohérence ». Le novembre 2018, Pierre Vignon est sanctionné en n'étant pas reconduit dans ses fonctions de juge ecclésiastique à Lyon<ref>[https://ift.tt/2QbxFFW Pédophilie : Pierre Vignon, le prêtre lanceur d'alerte, sanctionné par sa hiérarchie ; par Bernadette Sauvaget ; novembre 2018 ; site du journal Libération]</ref>.
Bruno Millevoye, vicaire de Roanne, démissionne après le procès de Philippe Barbarin expliquant <ref>[https://ift.tt/2vxEvA7 Pédophilie : en désaccord avec Barbarin, le vicaire de Roanne démissionne] ''L'Express'', 4 avril 2019</ref>.
=== Apostasie ===
Début 2019, à la suite à l'[[affaire Bernard Preynat]] et le refus de la démission de Philippe Barbarin par le pape [[François (pape)|François]], les demandes d'[[Apostasie dans le christianisme|apostasie]] ont fortement augmenté en France<ref></ref><ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref><ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref><ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref>.
=== Nouveau lien du diocèse de Lyon envers les victimes ===
Au quatrième jour de procès devant le tribunal correctionnel de Lyon, le porte-parole du diocèse de Lyon Mgr [[Emmanuel Gobilliard]], évêque auxiliaire du cardinal Barbarin depuis juin 2016, est allé à la rencontre de François Devaux, plaignant et co-fondateur de l'association la Parole Libérée. Il l'a remercié d'avoir fait évoluer l'institution religieuse : « Merci à Alexandre d'avoir été le premier à porter plainte. […] Cela m'a changé, je ne suis plus le même homme. Merci d'avoir secoué l'Église. » François Devaux lui répond : « Je sens la sincérité dans vos propos je souhaite que ce soit le début de quelque chose. », puis l'a embrassé à la fin de leur conversation, montrant l'état d'esprit de la majorité des plaignants depuis le début du procès.<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref> Le 6 avril 2019 pour la première fois est organisé un débat public sur le film "''[[Grâce à Dieu]]''" avec son réalisateur, le président de l'association "La Parole libérée" et le Vicaire général du diocèse<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref>.
À l'issue de cette audience, l'[[Avocat général (France)|avocat général]] ne requiert aucune peine. Les résultats des délibérations sont annoncés le 30 janvier 2020<ref>Liquid error: wrong number of arguments (given 1, expected 2)</ref>
== Autres affaires ==
L'archevêque a géré plusieurs cas de religieux accusés d'agressions sexuelles, voire condamnés.
=== Affaire Jérôme Billioud ===
Mi-février 2016, une autre plainte pour non-dénonciation d'agressions sexuelles est déposée par Pierre-Henry Brandet, le porte-parole depuis 2011<ref>[https://ift.tt/3aVWHUq « Pierre-Henry Brandet, de France 3 à Guéant »], ''Europe 1'', 8 avril 2011.</ref><ref>[https://ift.tt/1UFpd19 « Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère »], Site du Ministère de l'Intérieur, 5-5-2011</ref> du [[Ministère de l'Intérieur (France)|ministère de l'Intérieur]]<ref name="Franse premier vraagt om aftreden aartsbisschop vanwege seksueel misbruik"></ref><ref>[https://ift.tt/3b1J99U « AFFAIRE BARBARIN. Le ministère de l'intérieur derrière les dénonciations ? »], ''Lyon People'', 24 mars 2017.</ref>. Au début des années 1990, celui-ci aurait subi à deux reprises des gestes déplacés de la part de l'abbé Jérôme Billioud, à l'âge de 17 puis de 19 ans<ref name="une nouvelle plainte vise le cardinal Barbarin"></ref>, à Biarritz, à l'occasion de pèlerinages à Lourdes<ref>[https://ift.tt/22eSioh « Le cardinal Barbarin face à un nouveau témoignage mettant en cause un autre prêtre »], ''Le Figaro'', 14 mars 2016.</ref>. En 2009, Pierre-Henry Brandet avait rencontré le cardinal, qui l'avait incité à déposer une plainte, classée sans suite par le parquet, les faits allégués étant prescrits<ref name="Le cardinal Barbarin accusé d'avoir couvert les actes d'un autre prêtre"> .</ref>. Dans le cadre de cette affaire, une perquisition est effectuée le 30 mars 2016 au matin, à l'évêché de Lyon<ref>[https://ift.tt/37CKvFN « Affaire de pédophilie à Lyon : une cinquième plainte formellement déposée »], ''Le Point'', 31 mars 2016</ref>. Le nom de l'accusateur de l'abbé Billioud n'est pas publié dans la presse française qui, unanimement, respecte son anonymat, le qualifiant de « témoin »<ref>[https://ift.tt/2U30uZX « Un témoin met en cause un autre prêtre du diocèse de Lyon », ''Le Parisien'', 15 mars 2016.]</ref>, mais ne respecte pas celui de l'accusé, contrairement à la déontologie journalistique<ref>[https://ift.tt/2uGwEzS « Quand peut-on divulguer une identité ? »], Sud-Ouest, 10 septembre 2011</ref><ref>[https://ift.tt/36EWm4W « Panorama des démarches éthiques de la presse : Quel traitement du fait divers ?»], ''alliance-journalistes.net'', consulté le 17 décembre 2016.</ref>, ni la présomption d'innocence de celui-ci, accolant à son nom le terme de « pédophilie »<ref>[https://ift.tt/38UGaOJ « Nouvelle affaire de pédophilie à Lyon - Barbarin dans la tourmente »], ''Lyon Capitale'', 15 mars 2016.</ref><ref>[https://ift.tt/2RCmR6O « Un prêtre lyonnais mis en examen pour pédophilie »], ''France-Info'' 16 mars 2016.</ref><ref>[https://ift.tt/2U30uZX « Pédophilie : un témoin met en cause un autre prêtre du diocèse de Lyon »], ''Le Parisien'', 14 mars 2016.</ref><ref>[https://ift.tt/2RzkOAu « Pédophilie : nouveau témoignage accablant contre le cardinal Barbarin »], ''Marianne'', 15 mars 2016.</ref> alors que, même si les faits étaient confirmés, il ne s'agirait pas de pédophilie – comme le souligne Barbarin<ref>[https://ift.tt/2S2Vyl2 « Barbarin sur la deuxième affaire de pédophilie à Lyon : "Ça n'est pas une affaire de pédophilie" »], ''itélé'', 15 mars 2016.</ref> - le plaignant ayant dépassé à l'époque la [[Majorité sexuelle en France|majorité sexuelle]] fixée à 15 ans en France<ref>[https://ift.tt/22j5sgK « Pédophilie à Lyon : les explications confuses du cardinal Barbarin »], ''L'Obs'', 15 mars 2016.</ref>. En décembre 2016, les accusations « anonymes » ne sont pas confirmées par la justice et le procureur de la République de Lyon classe sans suite la plainte de Pierre-Henry Brandet contre le cardinal<ref>[https://ift.tt/2nBU01I « Le cardinal à nouveau blanchi pour la "non-dénonciation" »], ''Le Progrès'' 31 mars 2017</ref><ref>[https://ift.tt/2t07drp « Enquête visant Barbarin classée sans suite : les arguments du procureur »], ''Le Progrès'' 11 juillet 2017</ref>, en raison d'une « absence d'infraction susceptible d'être caractérisée » à l'encontre du prêtre<ref>[https://ift.tt/2tbud82 « Non-dénonciation d'agressions sexuelles : une plainte classée sans suite contre Mgr Barbarin »], article d'Antoine Pasquier et commentaire de Gilles de Romanet in ''Famille Chrétienne'', 23 mars 2017.</ref><ref>[https://ift.tt/2t7KAT3 « Pédophilie. L'enquête visant le cardinal Barbarin classée sans suite »], ouest-france.fr, 11 juillet 2017.</ref>. La presse nationale n'en parle pas et le cardinal Barbarin reste silencieux, alors qu'en juin 2016 il avait relevé Jérôme Billioud de son ministère, à cause de ces allégations<ref>[https://ift.tt/293pwwO « Pédophilie : Barbarin écarte quatre prêtres à Lyon »], ''Le Figaro'', 1-7-2016</ref><ref>[https://ift.tt/2S08t7f « De l'honneur des prêtres en Croix-Rousse »], Xavier Charpe cité par Roland Thévenet sur ''Solko'', 27 octobre 2016.</ref><ref>[https://ift.tt/2GA98ac « L'abbé Jérôme BILLIOUD blanchi par la justice »], ''Lyon People'', 14 avril 2017</ref>, puis demande finalement à l'abbé de rejoindre la paroisse de La Rédemption-Saint Joseph, dans le 6 arrondissement de Lyon, à compter du septembre 2017, et lui confie de nouvelles missions pastorales<ref>[https://ift.tt/2vwM1eC « Bulletin de la paroisse de La Rédemption-Saint Joseph, Lyon 6 »], septembre 2017</ref>.
=== Affaire Houpert ===
Le 17 mars 2016, ''[[Le Parisien]]'' met en lumière les faits commis par le père Houpert, curé de la paroisse Sainte-Blandine-du-Fleuve à [[Millery (Rhône)|Millery]] (diocèse de Lyon<ref>[https://ift.tt/1pN7nvZ « Abus sexuels au sein de l'Eglise : une nouvelle affaire accablante »], ''Le Parisien'', 17 mars 2016</ref>. Celui-ci, prêtre du [[Diocèse de Rodez et Vabres|diocèse de Rodez]], avait été condamné en novembre 2007 par la [[cour d'appel de Montpellier]] à 18 mois avec sursis, assortis d'une mise à l'épreuve pour une durée de trois ans pour agressions sexuelles commises au préjudice d'hommes âgés de 19 à 34 ans (donc ne rentrant pas dans le cadre de la pédophilie, d'une part, et n'exerçant pas dans le diocèse de Lyon, d'autre part). Le cardinal n'est pas mis en cause, l'accueil dans son diocèse du père Houpert étant le fait d'une réaffectation décidée en 2008 par le juge d'application des peines chargé du suivi de la mise à l'épreuve, qui avait expressément autorisé ce prêtre à poursuivre ses activités en paroisse<ref name=""Affaire Barbarin" : ce que l'on sait" />.
== Références ==
== À voir ==
=== Articles connexes ===
* [[Affaire Bernard Preynat]]
* [[Affaire Jean-Marc Desperon]]
[[Catégorie:Église catholique et société]]
[[Catégorie:Affaire autour de la pédophilie dans l'Église catholique|Preynat]]
[[Catégorie:Droits de l'enfant]]
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