2019年7月6日土曜日

意味調べるComité autrichien

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Comité autrichien


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<!--Cet article est rédigé conformément aux [[rectifications orthographiques du français en 1990]].-->
Le '''comité autrichien''' est une police secrète créée sous l'égide de Louis XVI en 1791<ref name="Gallois">|isbn=|pages totales=507|passage=493|format=}}.</ref>.

== Objectifs ==
Le « comité autrichien » était une police secrète, dont le rôle principal était de corrompre et de surveiller les démarches des partisans de la révolution, de procurer à la cour un peu plus d'influence sur la [[Garde nationale (1789)|garde nationale]], et les habitants de Paris les plus politisés<ref name="Gallois"/>.

== Composition ==
Ce conseil privé était formé par l'ancien [[Principal ministre d'État]] [[Armand Marc de Montmorin Saint-Hérem|Montmorin]], à sa sortie du ministère le , avec [[Pierre-Victor Malouët]], et [[Antoine François Bertrand de Molleville|Bertrand de Molleville]] et quelques autres. Contre-révolutionnaire modéré convaincu de la nécessité d'accepter certaines réformes pour sauver la monarchie, comptait ainsi continuer la tâche qu'il avait entamée avec le « fameux atelier de police » qu'il avait mis sur pied avec Mirabeau, et dont Danton était l'un des agents<ref name="CMLM">|oclc=832707088|pages totales=453|passage=170|format=}}.</ref>.

== Menées ==
Molleville, avec [[Antoine de Rivarol|Rivarol]] et [[Arnaud de La Porte]], coordonnaient l'effort des royalistes pour étouffer la révolution et sauver le roi. Nommé intendant de sa [[Liste civile de Louis XVI|liste civile]] par [[Louis XVI]], en 1790, La Porte était devenu l'un des conseillers intimes de la reine, qui lui a confié les missions les plus secrètes. Il a combiné avec Rivarol un plan pour renverser l'opinion publique grâce à des auteurs, des journalistes, des chanteurs publics, des affidés à l'intérieur de l'Assemblée nationale, chez les Jacobins, dans toutes les sociétés politiques ; des applaudisseurs dans chaque section de Paris ; des orateurs et des écrivains pour composer leurs discours ; des motionneurs dans les groupes ; des lecteurs dans les places publiques ; des ouvriers dans les principaux ateliers du faubourg Saint-Antoine pour s'emparer des tribunes, comme le font les révolutionnaires<ref>''Histoire de la responsabilité criminelle…'', .</ref> ; des distributeurs, des observateurs, un chef et plusieurs sous-chefs<ref name="NBG">Liquid error: wrong number of arguments (1 for 2)|consulté le=2019-07-04|oclc=829651670|format=24 cm|id=}}.</ref>.

Les auteurs de ce plan, où près de quinze cents personnes étaient employées, estimaient que la dépense pourrait s'élever à livres par mois. Ce plan, modifié par Moleville, adopté, le ministère a dépensé rien que pour les tribunes plus de livres. La Porte a, de plus, créé, dans une maison du Carrousel, un « club National », dont les sociétaires, pour mieux tromper les patriotes, devaient être armés de piques et coiffés de bonnets rouges. Les frais d'établissement de ce club ont se sont élevés à environ livres et ceux de son entretien livres par mois. Les appartements de La Porte au Louvre étaient le centre stratégique d'où le roi et ses fidèles discutaient et lançaient leurs efforts contrerévolutionnaires<ref name=HRF>[[Adolphe Thiers]], ''Histoire de la révolution française''.</ref>. Après la [[Chevalier du poignard|journée des Poignards]], du , La Porte a été chargé de tenter de gagner [[Honoré Gabriel Riqueti de Mirabeau|Mirabeau]] à la cause royale.

Le « comité autrichien » a permis de peser dans les délibérations des comités révolutionnaires, de rallier certains gens de plume au roi et de faire retarder le vote du décret de déchéance. Ce qu'on appelait encore les « conciliabules de la Cour » fut avéré par de nombreuses pièces originales découvertes dans l'[[armoire de fer]]. Ces pièces mettaient en cause un certain nombre d'individus qui avaient effectivement reçu de l'argent de la Cour et qui se sont sentis soudain menacés par des témoins tels que La Porte ou la princesse de Lamballe<ref>[[Olivier Blanc]], ''Les Espions de la Révolution et de l'Empire'', Paris, Perrin, 1995.</ref>.

== Dénonciations ==
Deux mois après sa création, le marquis de Molleville a été dénoncé aux [[Club des jacobins|jacobins]] comme un des principaux membres du comité autrichien<ref name="Gallois"/>. [[Claude Basire]], [[François Chabot|Chabot]] et [[Antoine Merlin de Thionville|Merlin]] ayant dénoncé l'existence d'un « comité autrichien » à la [[Assemblée nationale législative (Première République)|Législative]], les médias se sont emparés de l'affaire avec la dénonciation, par [[Jean-Louis Carra]] dans ''[[les Annales patriotiques et littéraires]]''<ref name="APL">|isbn=|pages totales=406|passage=PA79|format=}}.</ref>. Montmorin a alors porté plainte pour diffamation contre Carra, au tribunal de police correctionnelle. Le juge de paix Larivière avait admis la plainte, mais il avait également violé l'immunité parlementaire de Basire, Chabot et Merlin en décrétant un mandat d'amener contre eux<ref name="HRF"/>. Dans la séance du , c'est au tour de [[Jacques Pierre Brissot|Brissot]] de prendre la parole pour dénoncer l'existence du « comité autrichien » décrit comme |isbn=|pages totales=|passage=283-4|format=}}.</ref>.}}

Le même jour, [[Armand Gensonné]] intervient à son tour dans le même sens que Brissot<ref name="NPN">|isbn=|pages totales=891|passage=580|format=}}.</ref>. Dans les ''[[Révolutions de Paris]]'', [[Camille Desmoulins]] a violemment dénoncé le comité autrichien : avril est le 20 mai de cette année ? au comité autrichien<ref name="RDP">|isbn=|pages totales=|passage=330|format=}}.</ref>.}}

== Épilogue ==
La Place sera la deuxième personnalité politique de La Révolution à être guillotinée, après Collenot d'Angremont, autre agent contrerévolutionnaire<ref name="DMR">|isbn=978-2-90079-121-9|pages totales=398|passage=219|format=}}.</ref>. Un mois plus tard, Montmorin et la princesse de Lamballe seront sommairement exécutés dans leur prison de l'Abbaye, lors des [[massacres de Septembre]]<ref name="HGMS">|isbn=|pages totales=522|passage=171|format=}}.</ref>. Ramené à Paris, après les massacres de Septembre, le juge de paix Larivière, décrété d'accusation et jeté en prison pour avoir décerné un mandat d'arrêt contre Basire, Chabot et Merlin, a été égorgé, avec les autres prisonniers d'Orléans, dans les rues de Versailles, le <ref name="BUAM">|pages totales=660|passage=271|format=}}.</ref>. Molleville va se consacrer à organiser l'émigration des officiers en masse. Devenu chef de la police secrète royaliste, il essaie en vain de faire évader le roi, avant de se résoudre à fuir en Angleterre. Malouët sera contraint à la fuite lors de l'[[Journée du 10 août 1792|insurrection du 10 août 1792]], qui signe la chute de la monarchie constitutionnelle. Parvenu à quitter Paris, il va rejoindre les proscrits en exil en Angleterre<ref name="HRA">|isbn=|pages totales=231|passage=172|format=}}.</ref>.

== Notes et références ==






[[Catégorie:Complot politique]]
[[Catégorie:Événement de la Révolution française]]
[[Catégorie:1791 en France]]

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